Philippe Buschini Posts

Et si l’arrivée de l’IA en médecine ne sonnait pas la fin des médecins, mais le début d’une nouvelle ère du soin ?

Depuis Hippocrate, le médecin tire sa légitimité de son savoir. Or, pour la première fois dans l’histoire moderne, il n’est plus forcément celui qui en sait le plus. Les IA diagnostiquent plus vite, voient ce que l’œil humain ne peut saisir, et parfois même rédigent des réponses que les patients jugent plus rassurantes que celles d’un professionnel.

Alors, faut-il craindre la disparition du médecin ? Ou repenser sa place, son rôle, sa valeur ajoutée dans un monde où l’expertise se partage entre humain et machine ?

OPINION

La semaine dernière je parlais d’un point souvent mal compris : pour les IA, la vérité n’existe pas.

Aujourd’hui, je pousse le raisonnement un cran plus loin. Car il y a un malentendu encore plus ancré : croire qu’un LLM est une base de connaissance. Ce n’est pas le cas. Un modèle de langage génère des suites de mots probables, pas des faits vérifiés. Autrement dit, il récite avec aisance, mais il ne cite jamais.

C’est exactement ce que je développe dans mon nouvel article : pourquoi cette confusion persiste, et comment distinguer une mémoire paramétrique d’une mémoire explicite, pour enfin marier correctement les deux.

OPINION

On a tellement repeint le mot bienveillance de couleurs pastel qu’il en est devenu méconnaissable.
Aujourd’hui, il sert plus souvent de paravent que de valeur : un cache-misère pour justifier l’inaction, la mollesse, voire la lâcheté.

Dire NON est devenu suspect, recadrer est perçu comme toxique, exiger est considéré comme violent. Résultat, on applaudit des copies vides, on salue le néant comme une victoire, et on appelle ça de la bienveillance.

Mais si protéger, aimer, éduquer, travailler ensemble signifient encore quelque chose, alors il est temps de se rappeler que la vraie bienveillance ne caresse pas toujours dans le sens du poil. Elle protège en étant lucide, elle construit en étant exigeante.

BILLET D'HUMEUR

Une IA ne ment pas. Elle ne dit pas non plus la vérité. Elle ne sait pas ce qui est vrai ou ce sui est faux, elle calcule des probabilités. Son « raisonnement » se résume à deviner quel mot a le plus de chances de suivre le précédent, selon les milliards de phrases qu’on lui a montrées.

Le résultat peut être bluffant : fluide, élégant, convaincant. Mais cette aisance n’est qu’une illusion. Ce que nous lisons n’est pas un savoir vérifié, c’est une suite de mots qui « tombent bien ». Parfois juste, parfois faux, parfois ni l’un ni l’autre.

Le vrai danger n’est donc pas l’IA elle-même, mais notre réflexe humain : confondre cohérence et vérité. Autrement dit, prendre des vessies pour des lanternes. C’est ce glissement subtil, presque imperceptible, qui ouvre la porte à la confusion par ignorance de son fonctionnement, et par excès de confiance dans ce qui « sonne juste ».

OPINION

📌 Billet d’humeur du vendredi 📌

RÉVÉLATION : J’ai découvert le Saint-Graal de l’Éco-Responsabilité Disruptive

Mes amis, nous vivons une époque MAGIQUE.

Je viens de voir une société qui vient de recevoir le label « Entreprise Climatiquement Transcendée » parce qu’elle a remplacé les gobelets en plastique par… des gobelets en carton recyclé … importés du Japon. En avion. Dans des emballages plastiques.

Mais attendez, ça devient GÉNIAL :

Le « Chief Happiness & Carbon Offset Officer » (oui, c’est un vrai titre) m’explique que l’imprimante 3D qui tourne H24 est maintenant « neutre carbone » grâce à un « Partenariat d’Impact Symbiotique » avec un fermier bolivien qui a promis de ne PAS couper un arbre.

Lequel ? On sait pas. Où ? Secret industriel.

Et le pompon : une prochaine réunion de 47 personnes se déroulera à Dubaï pour parler « Sobriété Numérique » elle sera compensée par l’achat de « 3,7 mètres carrés de bienveillance forestière » en Amazonie. Via une une app mobile, bien sûr.

BILLET D'HUMEUR