Ah, cette sublime complainte du « Je suis débordé, je n’ai pas le temps »… Le tube planétaire de l’année, interprété avec une telle conviction par des virtuoses de l’excuse qu’on se demande pourquoi ils n’ont pas encore reçu un Oscar de la meilleure performance dramatique dans la catégorie « Victimes imaginaires du surmenage ». Leur interprétation est si poignante, si authentique, qu’on en verserait presque une larme – si l’on n’était pas occupé à les apercevoir, deux heures plus tard, plongés dans une profonde méditation devant des vidéos de chatons.
Assez de cette comédie risible ! On vous voit, vous savez. Vous pensez sincèrement nous convaincre que votre existence est une tornade perpétuelle de rendez-vous dont dépend la survie même de l’humanité ? Que votre calendrier rivalise avec celui d’un président en pleine crise diplomatique ? Sérieusement ? Vous avez du temps, ne nous racontons pas d’histoires.