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Voici le troisième et dernier volet de ma saga sur la confidentialité de nos données. Après avoir exploré nos propres renoncements et l’illusion de la transparence volontaire, il est temps de poser la question la plus dérangeante de toutes :

Que laissons-nous à nos enfants ? Non pas en héritage matériel, mais en héritage de regard.

Car ils naissent dans un monde où l’intime s’efface avant même d’avoir existé, où la surveillance se pare des habits du jeu, où la liberté se confond avec la connexion permanente. Ce qui fut pour nous une perte est pour eux une évidence. Là où nous voyons une atteinte à la vie privée, ils voient simplement la vie.

Cet article interroge ce glissement silencieux : comment transmettre la liberté intérieure à une génération qui n’a jamais connu le secret ? Comment enseigner la profondeur à ceux qu’on a habitués à l’exposition ? Et surtout, que restera-t-il de la liberté, si nous oublions de la leur apprendre ?

OPINION

📌 Billet d’humeur du vendredi reporté au mercredi du fait de l’actualité 📌

Un Premier ministre qui tombe, un président qui vacille, et un pays qui continue de s’endetter comme si la facture n’arriverait jamais.

On nous parle de milliards, de réformes et de « nouveau monde », mais derrière les discours, ce sont toujours les mêmes qui tiennent la maison debout : médecins, ingénieurs, profs, artisans, paysans. Les fourmis.

Pendant ce temps, le pouvoir se déguise en paon, brillant de toutes ses plumes, incapable de voler.

La politique est devenue un spectacle, l’État un influenceur, et nous des spectateurs éblouis par des hashtags.

Et si le vrai danger n’était pas l’échec d’un homme, mais l’effacement silencieux de ceux qui construisent encore ?

Ce billet d’humeur prolonge une réflexion commencée dans un autre texte, « Les fourmis s’effacent ».

BILLET D'HUMEUR

Exceptionnellement, je ne parlerai pas d’intelligence artificielle. Pas de robots, pas d’algorithmes, pas de ChatGPT. Juste de nous. De ce phénomène silencieux qui traverse nos hôpitaux, nos écoles, nos ateliers, nos labos. Cette semaine, j’évoque l’effacement progressif d’une classe discrète mais essentielle : celle des fourmis. Celles qui tiennent le monde debout pendant que d’autres dansent sur les ruines. La Fontaine avait écrit La Cigale et la Fourmi. Aujourd’hui, il écrirait peut-être Les Fourmis chassées par les Cigales.

La cigale et la fourmi, saison finale.

Oubliez La Fontaine. Sa fable ne tient plus.
Dans le monde d’aujourd’hui, ce n’est plus la cigale qui se retrouve fort dépourvue quand la bise fut venue. Non, elle exige un droit au chauffage, une indemnité “climatique” et une reconnaissance émotionnelle pour ses hivers difficiles.
Et la fourmi ? Elle n’a plus le temps de répondre. Elle bosse. Enfin… elle bossait.

Notre époque a changé les rôles : la cigale est devenue influenceuse à plein temps, militante de tous les instants, experte en tout, sauf en effort.
La fourmi, elle, s’efface. Éreintée, méprisée, invisible. Elle ne manifeste pas, elle ne crie pas. Elle disparaît. Calmement. Définitivement.

Et pendant que les cigales scrollent, postent et s’indignent à la vitesse de la 5G, les piliers du réel s’effondrent sans bruit.

Un jour, quand la lumière ne s’allumera plus, qu’il n’y aura plus de profs, plus de médecins, plus d’artisans pour réparer les fuites, une voix paniquée demandera :
« Où sont passées les fourmis ? »

Spoiler : elles ne reviennent pas. Elles ont compris. Et elles ont tiré leur révérence.

OPINION

📌 Billet d’humeur du vendredi 📌

🧘‍♂️ Vous sentez parfois que votre boîte ne tourne plus tout à fait rond ?
Qu’entre deux réunions « d’alignement stratégique » et trois « bulles de co-intention », plus personne ne sait vraiment pourquoi il est là, mais tout le monde le fait avec beaucoup de profondeur ? Alors, vous avez peut-être un Kevin dans les parages.

Ce texte (à peine exagéré), extrait de mon prochain livre Kevin, Chief Bullshit Officer, vous plonge dans la journée type d’un professionnel de l’indécision consciente, catalyseur de paradoxes féconds, et expert en présence vibratoire.

🌀 C’est drôle.
🌀 C’est absurde.
🌀 Et c’est tristement familier si vous travaillez dans un écosystème bullshit-woke-écolo-complaisant, où poser une question critique revient à “créer une dissonance dans le flux collectif”.

Derrière la parodie, il y a une radiographie (moitié hilarante, moitié glaçante) de ce que devient le travail quand le sens est remplacé par du storytelling en motion design, et le réel par des “vibrations partagées”.

Bonne lecture. Et si vous croisez un Kevin, restez calme, respirez… et surtout, ne lui demandez pas ce qu’il fait vraiment. Il risquerait de vous répondre.

#LeadershipInvisible #BullshitCorporate #SatireDeBureau #WokeWashing

BILLET D'HUMEUR

HackAtari ou l’histoire d’un test tout simple… qui met à genoux les IA les plus sophistiquées.

Elles dominaient les jeux vidéo. Affichaient des performances surhumaines. Et puis, un jour, on a rendu les jeux plus faciles. Résultat ? Elles se sont effondrées.

Pourquoi ? Parce qu’elles n’avaient jamais compris ce qu’elles faisaient.

Et c’est là que tout bascule.

Dans une étude aussi brillante que dérangeante, Quentin Delfosse et son équipe lèvent le voile sur une illusion d’intelligence : celle de systèmes qui excellent… tant qu’on ne change rien.

Ils ont imaginé HackAtari, un test malin basé sur des versions simplifiées de jeux Atari. Un test qui, au lieu de compliquer les tâches, les rend plus simples et pourtant, il révèle une faille béante. Car quand on enlève les obstacles, les IA trébuchent. Là où un humain s’adapte et comprend, la machine s’effondre.

Ce que HackAtari nous dit ? Qu’une IA peut briller à l’examen, sans jamais en comprendre le sens. Qu’elle peut répéter, optimiser, corréler… sans jamais raisonner.

Et si nos IA étaient, en réalité, de très bons élèves… qui récitent sans comprendre ?

👉 Ce n’est pas un test de performance, mais un test de vérité. Un test qui mesure non pas ce qu’une IA fait, mais ce qu’elle comprend. Et qui pose, en creux, cette question dérangeante : nos IA comprennent-elles vraiment ce qu’elles font ?

OPINION