Nous passons notre temps à traquer l’erreur, comme si elle était l’ennemie du progrès. Pourtant, sans elle, aucune connaissance ne surgirait, aucun apprentissage ne tiendrait debout. L’erreur est le moteur discret de toute intelligence.
Le problème commence lorsque nous la confondons avec la tromperie, et lorsque nous projetons sur nos machines le fantasme d’une perfection que nous n’avons jamais su atteindre nous-mêmes.
Sans conscience de nos biais, l’intelligence artificielle ne peut devenir qu’un miroir grossissant de nos propres angles morts. Cet article propose un pas de côté, non pour condamner la technologie, mais pour rappeler une chose simple et exigeante, ce n’est pas la machine qui doit devenir parfaite, c’est notre regard sur nos propres limites qui doit devenir plus lucide.




