On a tellement repeint le mot bienveillance de couleurs pastel qu’il en est devenu méconnaissable.
Aujourd’hui, il sert plus souvent de paravent que de valeur : un cache-misère pour justifier l’inaction, la mollesse, voire la lâcheté.
Dire NON est devenu suspect, recadrer est perçu comme toxique, exiger est considéré comme violent. Résultat, on applaudit des copies vides, on salue le néant comme une victoire, et on appelle ça de la bienveillance.
Mais si protéger, aimer, éduquer, travailler ensemble signifient encore quelque chose, alors il est temps de se rappeler que la vraie bienveillance ne caresse pas toujours dans le sens du poil. Elle protège en étant lucide, elle construit en étant exigeante.