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La semaine dernière, je vous parlais des fourmis, ces êtres discrets qui tiennent le monde debout pendant que d’autres paradent sur scène. Cette semaine encore, je ne parlerai pas d’intelligence artificielle, de robots, d’algorithmes ou d’IA génératives …

Aujourd’hui encore, je reste dans cette veine très humaine, très intime. Encore de nous. Toujours de nous. Parce qu’avant de comprendre ce que les machines font à notre pensée, il faut peut-être d’abord comprendre ce que nous avons fait à notre propre capacité de penser.

Cette fois, je vous emmène dans un territoire plus subtil, plus troublant : celui de notre rapport à nos propres idées. Un glissement silencieux qui nous concerne tous, connectés ou pas, technophiles ou technophobes.

Promis, dès la semaine prochaine, je reprends mon cycle « L’IA dans tous ses états ». Mais pour l’instant, laissez-moi encore vous parler de cette chose étrange qui nous arrive quand nous cessons d’habiter nos propres questions…

Vous tapez une question dans votre moteur de recherche. En 0,3 seconde, vous avez votre réponse. Satisfaisant, non ?

Pourtant … quelque chose d’étrange se passe. Cette facilité déconcertante cache peut-être une transformation plus profonde de notre rapport à la pensée.

Il fut un temps où chercher, c’était déjà un acte. Où ne pas savoir immédiatement n’était pas un problème à résoudre, mais un espace à habiter. Aujourd’hui, nous glissons d’une réponse à l’autre, d’un contenu pré-mâché au suivant. Nous validons plus que nous ne choisissons. Nous appliquons plus que nous ne comprenons.

Mais que se passe-t-il quand penser devient optionnel ? Entre l’efficacité séduisante de nos outils et notre ancienne habitude de réfléchir par nous-mêmes, un glissement silencieux s’opère. Pas brutal, pas visible. Juste… confortable.

La question n’est pas de savoir si la technologie est bonne ou mauvaise. Elle est ailleurs, plus intime : reconnaissons-nous encore notre propre voix quand nous pensons ?

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📌 Billet d’humeur du vendredi 📌

Tu ne sais pas vraiment ce que tu fais dans la vie ? Parfait, tu es prêt pour briller en société.

Aujourd’hui, il ne faut plus avoir un métier, il faut avoir une narration. Fini le plombier, bonjour le “spécialiste des flux hydriques résiduels en habitat individuel”. Plus c’est flou, plus c’est chic. Tu vends du vent ? Tant mieux, tant qu’il est disruptif et à forte intensité synergique.

Dans un monde où la clarté est une faute de goût, dire simplement la vérité est devenu obscène. Et pourtant, parfois, ça fait du bien.

👉 Si tu en as marre des “solutions régénératives” et des “roadmaps d’acculturation holistique”, ce texte pourrait bien te parler. Ou te faire rire. Ou les deux.

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📌 Billet d’humeur du vendredi 📌

🧘‍♂️ Vous sentez parfois que votre boîte ne tourne plus tout à fait rond ?
Qu’entre deux réunions « d’alignement stratégique » et trois « bulles de co-intention », plus personne ne sait vraiment pourquoi il est là, mais tout le monde le fait avec beaucoup de profondeur ? Alors, vous avez peut-être un Kevin dans les parages.

Ce texte (à peine exagéré), extrait de mon prochain livre Kevin, Chief Bullshit Officer, vous plonge dans la journée type d’un professionnel de l’indécision consciente, catalyseur de paradoxes féconds, et expert en présence vibratoire.

🌀 C’est drôle.
🌀 C’est absurde.
🌀 Et c’est tristement familier si vous travaillez dans un écosystème bullshit-woke-écolo-complaisant, où poser une question critique revient à “créer une dissonance dans le flux collectif”.

Derrière la parodie, il y a une radiographie (moitié hilarante, moitié glaçante) de ce que devient le travail quand le sens est remplacé par du storytelling en motion design, et le réel par des “vibrations partagées”.

Bonne lecture. Et si vous croisez un Kevin, restez calme, respirez… et surtout, ne lui demandez pas ce qu’il fait vraiment. Il risquerait de vous répondre.

#LeadershipInvisible #BullshitCorporate #SatireDeBureau #WokeWashing

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📌 Billet d’humeur du vendredi 📌

14h07. J’ouvre ma lunch box. Je sors un sandwich jambon-beurre.

Une collègue s’évanouit. Une autre appelle les RH en hurlant.

Voilà comment j’ai découvert que manger était devenu un acte politique.

Quand ton assiette devient un bulletin de vote et que dire « bon appétit » est remplacé par « que la chlorophylle t’élève », on a peut-être dérapé quelque part.

Entre les amendes carbone pour un bout de saucisson et les stages de « réhabilitation carnivore », j’ai compris un truc : on confond souvent pureté alimentaire et pureté morale.

Et si on arrêtait de jouer au concours du plus vertueux ?

Parce qu’au final, derrière cette grande mascarade Instagram, on oublie l’essentiel : on a le droit d’être humains. Avec nos contradictions, nos failles, et nos fringales de 2h du matin.

Même si c’est « politiquement douteux et éthiquement discutable ».

Un petit manifeste contre le food shaming et pour le droit à l’imperfection. Parce qu’on n’est pas des algorithmes.

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📌 Billet d’humeur du vendredi 📌

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